Un peu d'histoire...
Les vestiges d'un passé florissant
La commune de TOULAUD est très étendue, plus de 3473 hectares. Son paysage est donc varié avec une grande plaine agricole sur la façade rhodanienne et une zone plus montagneuse au-delà du village. Cette diversité et sa vocation rurale ont fait de Toulaud à la fois un lieu de passage et de replis voire même de retraite entre la vallée du Rhône et le Vivarais et un lieu riche, convoité qu'il fallait préserver. Ce fut aussi un ancien lieu de passage du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui reliait Genève au Puy. Ces terres sur l'ancien lit du Rhône, étaient parsemées de châteaux et de maisons fortifiées propriétés de petits seigneurs tous dépendants des puissants maîtres de Crussol.
Certaines de ces places, situées entre Crussol et St Marcel de Crussol ont abrité des familles célèbres qui jouèrent un rôle dans l'histoire régionale. Meyret et les Fonts d'un côté, Mirabel et Cheylus de l'autre. Il en résulte, que nous pouvons aujourd'hui admirer tout au moins l'architecture des maisons fortes, nombreuses dans la campagne.
Le château de Meyret
Il fut la propriété de la famille de Merez jusqu'au milieu du XVIème, la famille connaît alors de graves difficultés financières les obligeant à vendre le château. Si on en croit l'armorial du Vivarais de Benoît d'Entrevaux, la famille est connue dès 1248. Un peu plus tard, Jean de Mèrez accompagna le seigneur de Crussol à la croisade en qualité de cranequinier.
Idéalement placé avec une vue sur la plaine ainsi que sur le village de Toulaud, il semble encore veiller sur les alentours. Les deux tours rondes du château sont parfaitement conservées.
Idéalement placé avec une vue sur la plaine ainsi que sur le village de Toulaud, il semble encore veiller sur les alentours. Les deux tours rondes du château sont parfaitement conservées.
le château des fonts
Non loin de là, un peu en contrebas, se dressait le château des fonts qui fut la propriété de la grande famille Galbert originaire du Dauphiné jusqu'à la fin du XVIIème ou des revers de fortune obligèrent la famille à quitter sa demeure.
En 1686 une des filles d'Antoine De Galbert seigneur des Fonts prénommée Marguerite-Alexandrine, épousa Louis Josserand de la Garde alors capitaine au régiment royal qui devint par la même propriétaire du château. Après les Galbert puis les Josserand, le château fut occupé par des familles plus modestes, il n'a malheureusement plus aujourd'hui son élégance et son rayonnement d'antan.
le château de mirabelEn 1686 une des filles d'Antoine De Galbert seigneur des Fonts prénommée Marguerite-Alexandrine, épousa Louis Josserand de la Garde alors capitaine au régiment royal qui devint par la même propriétaire du château. Après les Galbert puis les Josserand, le château fut occupé par des familles plus modestes, il n'a malheureusement plus aujourd'hui son élégance et son rayonnement d'antan.
Situé dans la plaine de Toulaud, il est aujourd'hui sur le territoire de la commune de Charmes. Ses occupants sont venus du bourg de Toulaud en 1622 pour se réfugier dans cette maison leur appartenant. La légende raconte qu'ils durent, pour se soustraire à l'assaillant, emprunter un souterrain qui partait du château pour déboucher dans un jardin de la plaine. Ils fuyaient les troupes royales de Louis XIII commandées par Montmorency qui, revenant du siège de Privas mena la vie dure aux habitants des fiefs protestants comme l'était Toulaud au XVIIème. La propriété de Mirabel a été transmise de père en fils jusqu'en 1842 sans jamais être vendue. Le blason de cette famille est encore visible, gravé sur un mur extérieur côté sud de Mirabel.
la maison forte de Cheylus
À l'extrémité sud de la commune, est connue pour avoir appartenue à une très vieille famille noble du Vivarais. La première trace de la famille De Cheylus remonte en effet à 1333 si on en croit Raymond de Gigord. Un acte notarial est en effet passé la veille de Noël 1333 à Privas par Bertrand De Cheylus avec Lancelot Bernard écuyer. Cette famille avait son château prés de Privas, elle avait de nombreuses possessions, terres et demeures dans la région de Chomérac, de St Lager Bressac, de Rochemaure et de Toulaud. La maison, au bord de L'Embroye a conservé son aspect de petite forteresse, encore en bon état, une de ses tours est toujours visible au couchant.
des paysages très variés
Durant des siècles Toulaud fut réputé pour sa poterie. C'est Noyer de Gleize qui lui donna ses lettres de noblesses avec la fabrique de la Prat. "Cette terre permet de faire des faiences aussi belles que celles de Montpellier et d'ailleurs" disait-il. Cette activité a pratiquement disparu à la fin du XIXe siècle. Jacque Duplantier, JL Vocance, Louis Magnant, Pierre Vocance, Henri Dayol, Jean Rous ou enore Jean Chazalet étaient reconnus maîtres potiers, ils fabriquaient des poteries et faiences de toutes sortes ainsi que des tuiles. Une tuile signée JL Vocance datée de 1694 fut découverte par hasard sur un toit en refection en 1985.
La population et les activités, concentrées aujourd'hui au village et dans la plaine proche de celui-ci, était jusqu'au siècle dernier dispersées sur toute la commune. Toulaud en 1755 comptait autant d'habitants qu'en 1990 soit 1200 âmes. Des kilomètres de chemin et de petites routes permettent de rallier les différents hameaux écartés du bourg. Les vignes tenaient une place beaucoup plus importante jusqu'au début du siècle dernier. Le phylloxera dans les années 1870, l'exode rural, les problèmes de rentabilité, la configuration des terrains et la délimitation du territoire AOC limite quasi exclusivement son implantation à la zone autour du hameau de Biguet.
Que la montagne est belle De nombreux circuits de randonnées sont possibles au départ du bourg de Toulaud. Celui qui mène au col des Ayes par le GR 42B est particulièrement atypique. Le sentier, balayé par les vents s'élève le long d'une crête au-dessus du village au cœur d'une végétation méditerranéenne parsemée d'un enchevêtrement de rochers intrigants.
C'est sur ce site que se dressait peut être le château de Toulaud dont l'existence est incertaine. Le dépaysement est total jusqu'au col. De ce point, plusieurs possibilités s'offrent aux promeneurs : rejoindre les hameaux de la montagne comme les Illiers ou les bonnets qui ne manquent pas de charme.
Ou alors le retour par les gorges de l'Embroye est un autre choix possible depuis le col des Ayes.
Ces gorges méconnues ont gardé leur aspect sauvage.
Le GR 42 B continue lui en direction de Rotisson pour rencontrer au col de Gilhac sur la commune voisine le GR 42 reliant St Étienne à Avignon.
C'est sur ce site que se dressait peut être le château de Toulaud dont l'existence est incertaine. Le dépaysement est total jusqu'au col. De ce point, plusieurs possibilités s'offrent aux promeneurs : rejoindre les hameaux de la montagne comme les Illiers ou les bonnets qui ne manquent pas de charme.
Ou alors le retour par les gorges de l'Embroye est un autre choix possible depuis le col des Ayes.
Ces gorges méconnues ont gardé leur aspect sauvage.
Le GR 42 B continue lui en direction de Rotisson pour rencontrer au col de Gilhac sur la commune voisine le GR 42 reliant St Étienne à Avignon.
Un village préservé
Niché fièrement en haut du serre surplombant la plaine, Toulaud est un village typiquement Ardéchois. Les maisons du village ont conservé leurs belles façades en pierres certaines avec des fenêtres à meneaux ou leurs vielles portes. Il suffit de se promener le long des ruelles et des calades pour s'imprégner de l'atmosphère reposante et paisible qui règne à Toulaud.
Comme dans de nombreux villages Ardéchois, Toulaud possède deux édifices religieux, l'église au nord et à l'opposé le temple avec sa place offrant une vue panoramique sur le Vercors.
Bonne visite !
site de l'office de tourisme rhône crussol