un peu d'histoire...
Les origines de la commune de Toulaud sont très anciennes puisque la racine de son nom est antérieure au VIème siècle avant J.C. Le mot « Toul » (tull) signifiait hauteur. Le nom de Toulaud est mentionné pour la première fois dans un écrit datant de l’an 940 où il est question de la « Villa Toulau Sive Valletta » (hauteur et petite vallée).
Dans la vallée du Rhône, la population est très importante et de nombreux vestiges subsistent encore :
• Au quartier des Fonts : « Fons » étant le dieu des fontaines chez les romains - des restes importants d’une muraille romaine demeure près du restaurant.
• Au quartier des Fortunières, fut découverte en 1950 dans une terre, le soc une statuette en bronze de 12 cm représentant un pontife romain debout, imberbe, vêtu d’une tunique à manches courtes et d’une toge qui lui couvre la tête.
• Au quartier de Vocance en 1969, une crue subite du ruisseau qui descend de Layat mit à jour des débris de poteries de l’époque Wisigothe mêlées à des tessons de tuiles romaines. Il est donc tout à fait probable que l’implantation du village sur l’éperon qu’il occupe aujourd’hui date des VIème et VIIème siècles après les grandes invasions des Goths.
XII & XIIIèmes siècles
Toulaud dépend à cette époque de l’Abbaye des Bénédictines de Soyons, fondée au IXème siècle qui comptait plusieurs paroisses et chapelles dont : la cure de l’Assomption à Toulaud, ainsi que la vicairie de St-Martin sur les bords du Mialan et la chapelle de St-Michel. Il y avait aussi un prieuré à St-Loup à proximité duquel les bénédictines avaient construit un couvent au lieu-dit « La Seauve » composé d’une grande cheminée édifiée au XIIème siècle.
Toulaud dépend à cette époque de l’Abbaye des Bénédictines de Soyons, fondée au IXème siècle qui comptait plusieurs paroisses et chapelles dont : la cure de l’Assomption à Toulaud, ainsi que la vicairie de St-Martin sur les bords du Mialan et la chapelle de St-Michel. Il y avait aussi un prieuré à St-Loup à proximité duquel les bénédictines avaient construit un couvent au lieu-dit « La Seauve » composé d’une grande cheminée édifiée au XIIème siècle.
XIV & XVèmes siècles
La guerre de 100 ans fait vivre à Toulaud et à ses habitants des troubles dramatiques. En 1348, la peste noire fit des ravages où elle décima le quart de la population. Après cette épidémie, c’est la guerre sans merci que se livrent les deux grands Seigneurs locaux : Le seigneur de Crussol et le Comte Josrand de St-Didier (près d’Alboussière). Dès 1430, une nouvelle recrudescence de violence menée par une invasion de troupes venues de Bourgogne, oblige la population à se fortifier. Il en résulte, que nous pouvons aujourd’hui admirer tout au moins l’architecture des maisons fortes, nombreuses dans la campagne de Toulaud : Meyret, Château des Fonts, Mirabel, Montelbosc, Cheylus,Chomat...
La guerre de 100 ans fait vivre à Toulaud et à ses habitants des troubles dramatiques. En 1348, la peste noire fit des ravages où elle décima le quart de la population. Après cette épidémie, c’est la guerre sans merci que se livrent les deux grands Seigneurs locaux : Le seigneur de Crussol et le Comte Josrand de St-Didier (près d’Alboussière). Dès 1430, une nouvelle recrudescence de violence menée par une invasion de troupes venues de Bourgogne, oblige la population à se fortifier. Il en résulte, que nous pouvons aujourd’hui admirer tout au moins l’architecture des maisons fortes, nombreuses dans la campagne de Toulaud : Meyret, Château des Fonts, Mirabel, Montelbosc, Cheylus,Chomat...
Fin du XVème & XVIème siècles
Avec le mouvement de la Renaissance, les toulaudains vivent en paix à l’intérieur de leurs maisons fortifiées et dominées par une tour de guet de 27 m de hauteur sur l’actuel « Mouta ». Incontournable en plein centre du village est « la maison de la Rose » avec ses fenêtres à meneaux.
Avec le mouvement de la Renaissance, les toulaudains vivent en paix à l’intérieur de leurs maisons fortifiées et dominées par une tour de guet de 27 m de hauteur sur l’actuel « Mouta ». Incontournable en plein centre du village est « la maison de la Rose » avec ses fenêtres à meneaux.
De la réforme & des guerres de Religion (1545 à 1640)
En 1562, Antoine de Crussol qui réside au château de Charmes, devient le chef des troupes protestantes du Midi. Soyons est un fief protestant de 1574 à 1578 mais c’est Toulaud qui est la fortification des réformés vivarois. De 1598 à 1621, l’Édit de Nantes porte ses fruits de paix et la population compte environ 1200 âmes, sous le règne d’Henry IV. En 1622, les troupes huguenotes sont un danger permanent pour les catholiques qui n’ont d’autre choix que de se réfugier à Valence. En juillet, les troupes royales assiègent le village de Toulaud et sa tour est démolie par ses envahisseurs le 28 août.
En 1562, Antoine de Crussol qui réside au château de Charmes, devient le chef des troupes protestantes du Midi. Soyons est un fief protestant de 1574 à 1578 mais c’est Toulaud qui est la fortification des réformés vivarois. De 1598 à 1621, l’Édit de Nantes porte ses fruits de paix et la population compte environ 1200 âmes, sous le règne d’Henry IV. En 1622, les troupes huguenotes sont un danger permanent pour les catholiques qui n’ont d’autre choix que de se réfugier à Valence. En juillet, les troupes royales assiègent le village de Toulaud et sa tour est démolie par ses envahisseurs le 28 août.
XVII & XVIIIèmes siècles
Durant cette période, nombreux furent les potiers qui furent révélé par une tuile de terre, travaillée par le maître potier Jacques Duplantier datée du 12/08/1717. La poterie fut sujette aux remous du Roi Soleil avant de connaître une prospère époque et mourut sans explication notable. 3 potiers restés au pays occupaient « la grande, la principale fabrique » située à Biguet et au Colombier : Louis Magnant, Jean Rous et Jean Chazallet. Mais c’est Noyer de Gleize qui donna tout son lustre avec la fabrique de la Pras, au bord du Mialan, pour laquelle il obtint le 27 mai 1755 une subvention de 3000 livres des États Généraux du Vivarais car disait-il : « cette terre permet de faire des faïences aussi belles que celles de Montpellier et d’ailleurs ».
Durant cette période, nombreux furent les potiers qui furent révélé par une tuile de terre, travaillée par le maître potier Jacques Duplantier datée du 12/08/1717. La poterie fut sujette aux remous du Roi Soleil avant de connaître une prospère époque et mourut sans explication notable. 3 potiers restés au pays occupaient « la grande, la principale fabrique » située à Biguet et au Colombier : Louis Magnant, Jean Rous et Jean Chazallet. Mais c’est Noyer de Gleize qui donna tout son lustre avec la fabrique de la Pras, au bord du Mialan, pour laquelle il obtint le 27 mai 1755 une subvention de 3000 livres des États Généraux du Vivarais car disait-il : « cette terre permet de faire des faïences aussi belles que celles de Montpellier et d’ailleurs ».
XIXème siècle
En 1823, il y eut la construction du temple pour les 1705 habitants que comptait la commune. L’attaque du phylloxera en 1869 altérera des milliers de pieds de vigne qui furent arrachés. À l’heure actuelle, seules les vignes de Biguet subsistent et puisqu’elles donnent un de ces fameux St-Péray.
Dans les années 1874 à 1880, la commune doit faire face à de graves problèmes financiers et les 4 écoles sur la commune donnent des affres aux élus : une institution catholique, une institution protestante pour les garçons et une pour les filles ainsi qu’une école aux Bonnets de Ladreyt.
En 1875, le prefet va sommer le conseil municipal de faire des travaux et le maire, M. Ducros adressera un pli à Monsieur le Ministre de l’Instruction publique en 1879 pour lui demander d’accorder la gratuité de l’instruction dans le primaire et projeter la construction d’une maison d’école. Pour son emplacement, le Préfet retiendra la place du Moulin de l’Aure alors que le conseil décide de l’implanter là où nous la connaissons actuellement.
En 1875, le prefet va sommer le conseil municipal de faire des travaux et le maire, M. Ducros adressera un pli à Monsieur le Ministre de l’Instruction publique en 1879 pour lui demander d’accorder la gratuité de l’instruction dans le primaire et projeter la construction d’une maison d’école. Pour son emplacement, le Préfet retiendra la place du Moulin de l’Aure alors que le conseil décide de l’implanter là où nous la connaissons actuellement.
XXème siècle à nos jours...
Comme partout en France, les guerres successives ont endeuillé les familles toulaudaines. Un drame à Toulaud reste encore dans la mémoire des anciens : le 8 mai 1944. Des brutalités sont commises à Biguet et tout au long du chemin vers Juventin ; Là, sont présents la famille du gérant de l’exploitation, un jeune berger, un ouvrier agricole et un voisin. Pierre Perrier prévenu arrive alors pour demander courageusement à être échangé contre sa famille. Interrogé, brutalisé ainsi que Pierre Vialle, ils seront lâchement abattus et leurs corps abandonnés sur place.
Comme partout en France, les guerres successives ont endeuillé les familles toulaudaines. Un drame à Toulaud reste encore dans la mémoire des anciens : le 8 mai 1944. Des brutalités sont commises à Biguet et tout au long du chemin vers Juventin ; Là, sont présents la famille du gérant de l’exploitation, un jeune berger, un ouvrier agricole et un voisin. Pierre Perrier prévenu arrive alors pour demander courageusement à être échangé contre sa famille. Interrogé, brutalisé ainsi que Pierre Vialle, ils seront lâchement abattus et leurs corps abandonnés sur place.
Tout est pillé et incendié. Le jeune berger et l’ouvrier agricole trouveront le moyen de s’échapper. Fin des années 60, des sportifs décident de créer le premier club de rugby du canton et donne naissance au Toulaud Sport en 1966/67 sous la présidence de Maître Paul FERRIER - notaire. Dans la foulée, ils lancent même l’élection de Miss Rugby qui remporte l’adhésion de tous les joueurs. Un matin de décembre 1970, réveillés sous plus d’un mètre neige, les 752 habitants de la commune, traumatisés à l’idée de manquer, croisent le boucher qui livre à pied à travers les congère. Le père Rapine, à son fournil, connaît une pénurie de farine et les miches sont confectionnées avec si peu de sel qu’on dirait des galettes...
Un an après, une poignée de trentenaires dans l’ancienne salle des fêtes, aujourd’hui détruite, imagine une manifestation pour faire ripaille avec les produits locaux. Orchestrée par le maire Joseph Labrosse, l’Abbé Poly, le Pasteur Bonjour et de joyeux bénévoles « La fête du Coq vierge » est prévu pour le 14 juillet.
Au programme des hippies dans les ruelles du vieux village et des toulaudains vêtus de costumes folkloriques offrant à qui mieux mieux du vin blanc tiré d’un fût poussé sur une charrette d’où s’égosille le plus méritant des coqs de Toulaud.
Au programme des hippies dans les ruelles du vieux village et des toulaudains vêtus de costumes folkloriques offrant à qui mieux mieux du vin blanc tiré d’un fût poussé sur une charrette d’où s’égosille le plus méritant des coqs de Toulaud.
Envoyé en kit par le « Secrétariat à la Jeunesse et aux Sports », le bâtiment du « Mille Club » est érigé en mars 1972 par les jeunes de 12 à 18 ans à proximité de l’école maternelle. Lieu de vie et d’échange, ce foyer culturel du XXème siècle propose des activités riches et variées : Baby-foot, embryon de bibliothèque, atelier photo, stand de tir à la carabine, club informatique. Présent inespéré de l’état qui deviendra au fil des années le théâtre des veillées de l’intelligentsia toulaudaine. Président du club de rugby, l’Abbé Poly accompagnera son équipe pour décrocher son premier titre de champion des Alpes 4ème série à Saint-Marcellin. Au cœur du village, une florissante entreprise « Aux plantes de Toulaud » va embaucher durant l’été, les adolescents pour cueillir des fleurs de bruyère et autres millefeuilles pour fabriquer des bains moussants et autres crèmes aux pouvoirs exfoliants.
En 1974, il ne reste plus à Toulaud que 700 habitants. L’exode rural s’est fait sentir. Les maisons du vieux village sont en ruine ou mal entretenues. Dans le seul bar-tabac, les clients se font rare. Sans utopie, deux architectes de Valence présentent au conseil municipal, leur projet d’un plan d’eau avec complexe hôtelier-sportif dans le vallon de l’Embroye à proximité du col des Ayes.
Après la canicule estivale de 1976, le paysage est ocre. Sur les ondes des transistors de la place Espeysse où l’on cherche un coin d'ombre, des estivants écoutent Françoise Dolto qui évoque l’argent de poche, qui n’influencera pas les bénévoles de la bibliothèque de Toulaud qui suivent le cours du « Malabar » pour déterminer le prêt d’un livre.
En 1974, il ne reste plus à Toulaud que 700 habitants. L’exode rural s’est fait sentir. Les maisons du vieux village sont en ruine ou mal entretenues. Dans le seul bar-tabac, les clients se font rare. Sans utopie, deux architectes de Valence présentent au conseil municipal, leur projet d’un plan d’eau avec complexe hôtelier-sportif dans le vallon de l’Embroye à proximité du col des Ayes.
Après la canicule estivale de 1976, le paysage est ocre. Sur les ondes des transistors de la place Espeysse où l’on cherche un coin d'ombre, des estivants écoutent Françoise Dolto qui évoque l’argent de poche, qui n’influencera pas les bénévoles de la bibliothèque de Toulaud qui suivent le cours du « Malabar » pour déterminer le prêt d’un livre.
En 1978, la commune compte désormais deux chômeurs. L’esprit festif des bénévoles ne désarme pas malgré le succès mitigé de leur première fête du 14 juillet.
Fort des échos favorables dans la presse locale, ils récidivent en proposant le célèbre gallinacé mitonné selon une mystérieuse recette élaborée par un fameux cuisinier de la commune. Dégusté par plus de deux cents convives sur la place Espeysse, le « dîner de Coq » est clôturé par un feu d’artifice tiré à flanc de colline.
Dans les années 80, l’amicale laïque organise La Fêtes des écoles avec la collaboration des instituteurs sous le préau de l’école. Spontanément, les parents viennent donner un coup de main aux jeux improvisés et à la vente des pâtisseries maisons. Pour les garçons de la commune, la pratique du rugby est devenue le rendez-vous implacable des samedis après-midi. Quant aux jeunes filles, elles forment une troupe de majorettes, dont les costumes confectionnés par leurs mamans révolutionnent la mode et s’offre même un mini reportage sur France 3.
Sous l’impulsion de passionnés, la confrérie du « Taste Coq » voit le jour le 1er avril 1985, composée d’un maître des rouquettes qui à la difficile responsabilité de l’élevage du volatile aux pouvoirs affriolants. Nombreux seront les Toulaudains qui vont se battre pour le titre honorifique d’éleveur. Au dernier recensement Signe la commune compte 1000 âmes et beaucoup d'enfants au nouveau lotissement « Les Chênes ». Sur une idée des « Amis de Toulaud », la foire de Printemps naît et annonce l’événementiel chaque premier dimanche de Mai.
En 1993, le rugby toulaudain fête son 25ème anniversaire avec les plus fidèles membres. Pendant ce temps, la bibliothèque avec 165 abonnés devient municipale et les lecteurs n’ont que l’embarras du choix avec ses 1500 ouvrages. La démographie toulaudaine ne semble pas vouloir fléchir. La première pierre de l’école maternelle Pierre Escoffier, architecte et grand artisan des premières fêtes, verra le jour au moment où tombent dans les porte-monnaie les premières pièces de l’Euro.
Suite à la mise en place du projet COMENIUS, les écoliers avaient comme partenaire une école italienne avec laquelle ils correspondaient. Le 14 juillet 2000, la cérémonie Officielle du jumelage unit Toulaud à une ville transalpine - Monsano - située dans la province des Marches.
En 2005, la commune intégré la communauté de commune Rhône-Crussol. Aujourd’hui, la construction et la restauration de maisons sont en pleine expansion.
La population compte désormais 1779 habitants.